Le risque NRBC : Une spécialité de l’arme blindée ?

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L’école militaire de Saumur accueille le 1er forum consacré au risque NRBC, avec des démonstrations dynamiques d’interventions, réalisées par le 2ème régiment de dragons…

Lorsque l’armée allemande a initié l’arme chimique en répandant une vague toxique de chlore dans les tranchées occupées par des fantassins de l’armée française le 22 avril 1915, nul ne se doutait de l’intérêt que l’arme chimique, biologique, radiologique et nucléaire au cours des décennies qui vont suivre la première guerre mondiale. Un risque NRBC s’est ainsi identifié aux armes de destruction massive sans mais exclure celles d’attentats terroristes. C’est à l’occasion du centenaire de la première utilisation de l’arme chimique, que s’est tenu à l’école de cavalerie de Saumur le premier des forums dédiés à la menace nucléaire, radiologique, biologique et chimique. Mais pourquoi c’est à la cavalerie qu’échoit la responsabilité du traitement du risque NRBC ?

La raison en est relativement simple, ainsi qu’on va pouvoir le constater sur la vidéo en regardant les démonstrations réalisées par le 2ème régiment de dragons, la seule unité de l’armée de Terre spécialisée dans le traitement du risque NRBC en France. Car la complexité de cette menace implique d’avoir recours à des matériels sophistiqués, mais aussi capables d’embarquer tout un laboratoire d’analyses, et d’assurer la meilleure protection possible à des soldats qui vont combattre les risques nucléaire, radiologique, biologique et chimique. La gestion du risque NRBC rend l’utilisation des véhicules blindés incontournable et sur ces images vidéo, on peut observer un véhicule blindé de l’avant (VAB) en phase de décontamination. On peut également observer un exemplaire du tout récent robot Cobra MK2, pour la reconnaissance et la neutralisation d’engins explosifs improvisés (IED).

Pour les militaires comme pour les industriels, la gestion du risque NRBC va se traduire par de nombreuses innovations technologiques, auxquelles vont pouvoir s’adapter les unités de cavalerie plus facilement que d’autres, parce qu’elles sont déjà formées à l’utilisation de matériels spécialement protégés dans leur pratique quotidienne du combat sur les théâtres d’opérations :

« Le NRBC a beaucoup d’avenir, reconnaît un industriel présent au forum. La menace, elle existe toujours, et l’effet d’un attentat NRBC sera toujours aussi dévastateur »…

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Un commentaire pour “ Le risque NRBC : Une spécialité de l’arme blindée ? ”.

  1. claudemili dit :

    Bonjour,
    la défense NRBC n’est dévolue à l’Arme Blindée Cavalerie que depuis 2010 année où le Groupe de Défense NRBC a quitté le site de l’école d’Artillerie implantée à Draguignan pour rejoindre Saumur et prendre les couleurs du 2ème RD uniquement pour pouvoir sauvegarder ce prestigieux régiment destiné à être dissous.
    La défense NRBc a longtemps été intégrée à l’Artillerie, historiquement liée à cette spécialité pour en avoir mis en oeuvre les lanceurs ( obus, roquettes, missiles sol-sol). Le GDNBC, tout en gardant les attributs de l’Artillerie a ensuite apparteu à la Brigade du Génie pour des raisons essentiellement tactiques.
    Il n’y a donc aucun lien particulier entre la Cavalerie et la Défense NRBC.

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