Le sergent-chef Thomas Dupuy, membre des forces spéciales, commando parachutiste de l’Air et champion de boxe thaï a connu une carrière brève, mais brillante dans l’armée. Mort pour la France…
Le sergent-chef Thomas Dupuy a été tué pendant une offensive menée au nord du Mali dans la nuit du 28 au 29 octobre 2014. À l’âge de 32 ans, le jeune sous-officier du CPA 10 d’Orléans s’était confié à la télévision lors de sa préparation aux championnats du monde de boxe thaï. Une vidéo de témoignage qui permet de se faire une opinion de ses motivations, en tant que soldat et de ses attentes, en tant que commando parachutiste de l’Air. C’est l’occasion aussi de se rappeler que la spécificité du métier de soldat implique parfois une mort brutale, inattendue et prématurée, au combat et en opérations, loin de sa famille et des siens.
Né le 18 mai 1982 à Toulouse, le sergent-chef Thomas Dupuy aura donc servi la France durant 9 ans et 5 mois… Calme, réfléchi et cherchant à progresser, il a été un spécialiste reconnu dans des domaines aussi variés que l’appui aérien, les transmissions opérationnelles et le saut à ouverture très grande hauteur. Ce soldat émérite est décoré de la Croix de la Valeur militaire avec étoile d’argent après une tentative de libération d’otages au Mali en janvier 2011 et de la médaille des blessés. Le commando a servi la France dans plusieurs pays : le Mali, mais aussi l’Afghanistan, le Togo, Djibouti et la Côte d’Ivoire. Ce qui correspondait à son goût du voyage et de la découverte :
« Voyager, voir ce qui ce passe ailleurs même si ce n’est pas forcément gai… et puis ils bossent, alors c’est un outil intéressant ».
L’engagement comporte des risques, et même en temps de paix, puisque les forces françaises sont engagées dans plusieurs conflits internationaux. L’exposition au danger et à la mort est notamment plus important au sein des forces spéciales et des commandos.