Non, les soldats ne sont pas des pigeons !

pigeons-militaires

Différentes espèces animales ont été, et sont encore utilisées dans l’armée. Si les pigeons voyageurs ont longtemps permis aux stratèges d’obtenir des renseignements avant l’invention du télégraphe et des avions, les rapaces ont encore un rôle à jouer pour protéger les pistes d’aviation.

L’utilité des pigeons voyageurs n’est plus démontrée aujourd’hui que pour entretenir la mémoire, mais aussi un savoir-faire qui pourrait revenir sur le devant de la scène militaire au cas où tous nos réseaux de communications deviendraient indisponibles ou neutralisés. C’est la raison pour laquelle un colombier existe toujours sur l’emprise du fort du Mont-Valérien. Comme l’explique le chef de corps du8ème régiment de Transmissions :

« C’est une décision du général de Gaulle à la fin des années soixante de maintenir un colombier de tradition qui n’a plus de vocation opérationnelle ».

Mais ce choix n’a sans doute pas été fait sans l’expérience de la préparation au débarquement du 6 juin 1944, où des pigeons voyageurs ont été utilisés par les agents des services secrets britanniques et de la Résistance pour se transmettre des informations stratégiques avant le D Day, alors que l’usage du pigeon voyageur a été interrompu après l’armistice de 1918. L’exemple donne une illustration de la capacité des militaires à utiliser des ressources naturelles, et leur propension à conserver les traditions… Aucune arme de guerre n’est destinée à disparaître complètement, son utilité pouvant se révéler à nouveau de façon inopinée !

Parallèlement, d’autres oiseaux ont pris du service dans l’armée française, comme les rapaces qui protègent les abords des pistes d’aviation. Plusieurs techniques sont utilisées pour éloigner les volatiles des aéroports, mais l’expérience a montré que la fauconnerie était la plus efficace, avec 80% des collisions évitées entre les aéronefs et les oiseaux de passage. C’est la présence des rapaces qui les éloigne, bien plus que les prélèvements qu’ils effectuent sur les oiseaux migrateurs. Il ne leur faut pas longtemps pour comprendre que la zone est dangereuse, et ils finissent par l’éviter :

Au-delà des métiers militaires usuels qui font référence au combat et au soutien des forces, on a la possibilité de découvrir des spécialités originales qui maintiennent des savoir-faire sans nécessité pratique dans la vie civile.

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